Philippines

Sur l'île de Busuanga, ville de Coron, au nord de l'île de Palawan.

Nous souhaitions faire une sortie en mer car El Nido est réputé pour son archipel (Bacuit) avec ses nombreuses îles, ses spots de snorkeling, ses plages de cocotiers, mais le temps est mauvais. Du coup, beaucoup de sorties sont annulées. Pour celles non annulées, il ne nous parait pas raisonnable de sortir en pleine mer par ce temps : trombes d'eau, grosses bourrasques de vents, etc. Et puis les bâteaux ne semblent pas très robustes... Nous restons donc "à terre" un peu frustrés, car nous attendions beaucoup de cette étape pour ces sorties, beaucoup plus que pour sa ville qui ne nous emballe pas trop. Située à l'extrême nord ouest de l'île de Palawan, El Nido est un ancien  village de pécheurs coincé dans une petite baie, entre les falaises. Il a bien profité du développement touristique. Désormais, la plage est barricadées de bars et restos, certains fait de bric et de broc. La ville semble s'être développée anarchiquement. Ce village est encaissé entre les éléments naturels : mer d'un côté et montagnes (pitons rocheux couverts de végétation) de l'autre, comme prise en sandwich entre ces éléments naturels. El Nido s'est développé grâce à sa proximité et au potentiel de l'archipel de Bacuit qui renferme de belle plages, d'excellents spots de snorkeling et un petit air de paradis tropical. A noter que l'électricité n'est disponible que de 14h00 à 6h00 du matin (sauf pour ceux qui possèdent un groupe électrogène bien sûr). Frustrés de cette journée bloqués à terre, nous avons confirmé une excursion pour demain car le temps semble s'arranger un peu.

Deuxième jour à Port Barton.

Ce matin, nous prenons notre petit-déjeuner sur notre terrasse : deux cafés commandés à l'auberge + des biscuits que nous avions en réserve.

Notre capitaine est tout juste à l'heure, à 9h00, nous embarquons sur sa bangka louée pour notre journée découverte, rien que pour nous deux. En plus, il est bien là avec le bâteau  dont il nous avait parlé, il n'y a donc pas d'arnaque là-dessus. C'est une des trois plus grosses du port (!).

On commence par un premier spot de snorkeling en pleine mer, très beaux fonds marins. De plus, pour le moment il fait beau, c'est donc super agréable. On saute  avec plaisir du bâteau pour la découverte du lieu nommé Aquarium Reef. Il nous conduit ensuite dans un second lieu similaire, en pleine mer  : Wide Reef (le spot est beaucoup plus grand, mais un peu moins de poissons au mètre carré). Entre chaque plongée, nous en profitons pour nous prélasser sur le rafiot de Jerry et nous laisser porter agréablement.

Nous partons ensuite vers Exotic Island : cette île est rattachée à une autre par un banc de sable visible à marée basse. Nous y passons en bateau mais le fond n'est pas loin. Il nous arrête sur une plage un peu plus loin. Nous y reviendrons à pied pour y prendre des photos.

Les couleurs sont magnifiques : mer turquoise, sable blanc et îles verdoyantes. Végétation luxuriante. Claire se pose sur la plage pour en profiter pour bouquiner alors que Michel part se baigner. Nous partons ensuite sur un autre côté de cette île pour déjeuner au Blue Cove Resort, comme nous lui avions demandé. Nous avions envisagé d'y passer une nuit, et ne l'avions pas fait. Nous avons eu du flair : c'est très agréable pour la pause déjeuner mais une nuit aurait été de trop : ce resort semble en travaux, en construction. Il est loin d'être aussi agréable que Modessa Island. Le spot de snorkeling testé par Michel est moyen. En milieu d'après-midi, nous continuons notre circuit par la découverte de deux îles (dont German Island) : le temps se gâte mais la mer est chaude. Par contre, les couleurs des fonds perdent un peu de leur magnificience avec ces nuages gris et cette pluie. Michel se baigne à chaque fois, mais Claire qui a sa tenue sèche et surtout qui est un peu malade, ne le rejoins pas. Le retour au bercail se fait sous une pluie battante et à l'aveuglette pour nous ; heureusement que notre capitaine connait bien la route car nous sommes perdus. Jerry nous dépose devant notre  hébergement, taxi à domicile presque... C'est bien pratique !

Apéro au resto Cajun, le Jambalaya, comme hier puis dîner au Bamboo bar comme le premier déjeuner : les resto sont tellement peu nombreux que nous avons vite fait le tour des lieux potables !

Pendant la journée, Jerry nous expliquait que très peu de touristes poussaient leur voyage jusqu'à Port Barton et que la plupart allaient directement à El Nido (notre prochaine destination). Les locaux aimeraient bien profiter un peu plus de cette manne touristique et des revenus qu'elle engendre. Ils espèrent en profiter un peu plus lorsque l'aéroport de San Vicente sera terminé (vers 2015). Pour les gens de la région, c'est synonyme d'amélioration de leur qualité de vie puisque leur revenus augmenteront, mais pour le village cela voudra sans doute dire développement anarchique en terme de construction d'hébergements, restos, ce que nous n'aimons pas forcément car aujourd'hui Port Barton est un petit port de pêche encore préservé et c'est bien cela qui en fait tout son charme. L'électricité n'est ici fournie qu'à partir de 18h00 jusqu'à 06h00 du matin. Comme dans beaucoup de villes ou villages de l'île de Palawan. C'est pas facile à chaque fois, car on oublie vite ce petit détail.

Ce véhicule noir est-il un signe ?

En piste chauffeur !

Un collègue des rennes du Père-Noël.

Claire attend son verre. Moi, j'ai déjà ma bière ! Hi ! Hi ! Hi !

Ah bah le voilà !

A la pêche aux moules...

La nuit a été courte. Après avoir veillé jusque vers 3h30, on se recouche et on s'endort avec difficulté car le bar boum boum  est toujours ouvert. Le réveil sonne à 6h00, la mise en route est difficile même si nous n'avons que peu de temps pour nous  préparer et réagir. Avec  nos sacs, nous nous postons sur la route principale pour attraper un tricycle pour nous conduire au  terminal des bus. Celui-ci ne veut pas négocier, alors on lui fait faire un détour pour passer par un ATM et tenter de  retirer de l'argent. Ca fonctionne pour Michel mais pas pour Claire. Arrivés au terminal, il nous dépose devant le van qui va  partir en direction de Roxas, pas le temps de négocier ni même de connaître le prix du billet que nos sacs sont déjà  installés dans le coffre... Hummm... Finalement le tarif est correct. Le  mini van n'attendait que nous pour partir et c'est  tant mieux car nous avions lu qu'il ne partait qu'une fois plein et que l'attente de la clientèle pouvait être longue  parfois. Nous sommes 7 au total, mais le voyage doit lui être rentable. La route est goudronnée jusqu'à Roxas, il pleut par moment, le ciel est mitigé. Le van est kitschement décoré et le chauffeur  ne compte pas faire d'heures sup'. Le pare-brise est étoilé, comme pas mal de véhicules ici. Faut dire que vu l'état de la route, c'est pas étonnant.

 A l'arrivée, il nous debarque au terminal et nous attrapons un tricycle pour aller à  l'embarcadère où nous espérons trouver un contact sur place pour partir sur Modessa Island. Notre jeune chauffeur nous dépose  devant la boutique Modessa, du nom du resort installé sur l'île. Un coup de fil par la tenancière pour prévenir les  insulaires que nous sommes arrivés et le bateau se met en route pour venir nous chercher. Une heure plus tard, alors que nous  sommes confortablement installés à  l'étage de la boutique, un certain Choy se présente à nous : notre guide pour l'île.

  Avant de repartir, il doit faire un tour au marché, nous l'attendons donc sagemment. Il est sympathique et plutôt femme que  homme. C'est un lady boy... Cela est tellement prononcé que la question ne se pose pas. Le temps est un peu couvert mais les  couleurs sont magnifiques. Un touriste suédois vivant en Thailande en revient, il a été enchanté et nous confirme que c'est  magnifique. Du coup, il tape la discute avec Michel qui joue le jeu, crevée de ma courte nuit, je cède et vais m'installer  dans une méridienne jute en face qui me fait de l'oeil depuis plus d'une heure. Vers midi, on largue les amarres avec le bateau traditionnel : une bangka. Sorte de longue pirogue avec un bras de chaque  côté pour équilibrer (balancier).

 La traversée dure une bonne heure avec le bruit du moteur qui nous pétarade dans les  oreilles.

 Surprise, nous sommes les seuls touristes à nous rendre sur l'île ce jour et nous serons les seuls touristes là- bas. Nous sommes très contents, même si nous ne savons pas trop à quoi nous attendre. Ce resort et cette destination ne sont  pas indiqués dans notre guide, Michel les a trouvés en lisant le blog de voyageurs venus aux Philippines en 2010. Une heure  plus tard, nous arrivons et sommes acueillis par un welcome drink : une noix de coco fraîchement cueillie. On nous explique  comment cela fonctionne et comment sont installés les lieux puis notre déjeuner est servi.

Ensuite, on nous conduit à notre bungalow : le meilleur emplacement  pour le coucher de soleil de ce soir avec salle d'eau et wc privés. Le bungalow est sommaire mais confortable : un grand lit  avec une moustiquaire, une terrasse avec son hamac et la vue imprenable sur cette mer d'un bleu turquoise.

 L'île est calme, relaxante et très agréable. Dès le repas fini, on enfile le maillot, les  palmes et tuba.

 Les bons spots de snorkeling sont marqués par des bouées. Sans plus attendre nous plongeons. Pas besoin d'aller bien loin pour admirer les poissons colorés, étoiles de mer bleue, "clams" énormes et autres beautés de la mer. Même  si cette journée reste couverte d'un ciel nuageux, il fait chaud et la mer est très bonne. Pour vous décrire un peu : la mer  est bleu turquoise, le sable d'un blanc intense, les palmiers et cocotiers sont courbés au-dessus de la plage, les bungalows  se fondent discrètement dans ce décor paradisiaque. On se croirait aux caraïbes ou aux Seychelles mais nous sommes aux  Philippines.

En fin d'après-midi nous faisons le tour de l'île à pied. Cela ne nous prendra, en tout et pour tout, pas plus  d'une demi-heure. Nous nous installons ensuite sur les transats pour profiter du coucher de soleil, malheureusement un peu  caché par les nuages.

Notre dîner est prévu pour 20h. On s'endort peu de temps avant, du coup nous sommes en retard sur l'horaire. Pas de problème, ils s'adaptent.

Après dîner nous ne faisons pas long feu. Epuisés de notre mauvaise dernière  nuit, de la chaleur et du snorkeling fait tout l'après-midi. On avait prévu de ne passer qu'une seule nuit, mais l'idée de  repartir tôt le lendemain matin nous est insupportable. Nous prolongeons donc pour une seconde nuit sur place. C'est  l'avantage de n'avoir rien pré-réservé, on prolonge sans aucune contrainte.

On se réveille avec la lumière du jour et au son des vagues. Petit-déjeuner avec vue sur la mer (dur de faire autrement puisque nous sommes sur une petite île).

Le rythme est ralenti, mais c'est tant mieux. Claire lit, se baigne... lit, se baigne... lit se baigne... Michel passe plus de temps dans l'eau. Hier, il a d'ailleurs pris des coups de soleil. Rouge dans le dos et sur les mollets : position du snorkeler oblige. Ca lui apprendra à ne pas mettre son maillot anti-UV acheté spécialement pour l'occasion en France. Comme on dit par chez nous : "connerie = douleur !". Depuis ce matin, on peut voir au loin que le temps est couvert sur l'île principale de Palawan, alors que nous profitons d'un beau soleil sur notre micro-île. Le temps se gâte dans l'après midi et la pluie arrive jusqu'à nous. On s'abrite sur notre terrasse et on profite du hamac. On se baigne aussi quand même, l'eau est un peu moins claire mais la température n'en est que meilleure. On profite à fond de cette île ou nous sommes seuls au monde. Quelques photos pour agrémenter notre séjour sur Modessa.

Débarqués à l'aéroport international de Manille après deux heures de vol depuis Hong Kong, nous récupérons nos sacs, passage au contrôle rapide : rien à déclarer. On file à l'ATM retirer du pognon : 10 000 PHP chacun, soit le max. possible. 

Ensuite, taxi meter pour nous conduire à l'hôtel situé à environ 15 minutes de l'aéroport. Coût : 200 PHP. Bizarre. Ici tout le monde se balade en short, t-shirt, vêtements légers. Ah bah oui ! Il fait nuit, mais 29°C tout de même. Cool !

On s'installe dans la piaule, douche puis séance Internet.

Quelques photos de la chambre :

Déposés à l'aéroport vers 18h par beau-papa à qui nous avons laissé en pension le chat, nous attendons dans la salle d'embarquement notre carosse ailé prévu pour 21h10. Le personnel de Cathay Pacific qui a enregistré nos bagages était super sympa. Ensuite, au contrôle, quasi-personne, y compris dans la zone où nous patientons. On a un bon squat fauteuils confortables avec prise électrique à portée. Tranquille ! Ca commence bien !

Durée du vol vers Hong-Kong : 12h. Ensuite, 2h de plus pour rallier Manille où nous arriverons de nuit (18h40).

Une nuit d'hôtel à 15 minutes de l'aéroport, puis nous reprendrons un petit vol d'un peu plus d'une heure pour Puerto Princesa en début d'après-midi.

Enfin, nous serons vraiment arrivés pour le début de notre séjour.

Deux millions de sinistrés suite aux pluies diluviennes tombées sur Manille et ses environs. Un véritable déluge de 48h pendant lequel est tombé l'équivalent d'un mois de pluie à cette saison. La capitale a été inondée à 80%.

Une vingtaine de typhons frappent les Philippines chaque année pendant la saison (été et automne).

Analyse satellite de la région.

Cliquer sur l'image pour l'agrandir.

Image du jour :

Image du 09/08/2012 :

Le temps s'améliore sensiblement. La mousson baisse d'intensité. Les tempêtes se dissipent.

Un résumé des prix rencontrés lors de notre voyage. Revenez-y régulièrement car il sera mis à jour au fur-et-à-mesure de notre séjour.

Carte sur la région d'El Nido, située sur l'île de Palawan.

Voici une grande carte des Philippines.