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Destination Bolivie

Blog de voyage de Claire & Michel

La Route de la Mort

Lever aux aurores. Tous les deux nous avons un petit mal de tete. Le vin blanc d'hier ou l'altitude ? Nous empaquetons nos affaires pour un depart en fanfare a 6h. Nous arrivons a l'agence Madness Bolivia un peu avant 6h30 ; quelques minutes d'avances donc. La journee commence avec le petit-dejeuner qui a lieu dans un restaurant tres propre a proximite immediate. Nous passons ensuite a l'equipement :


- le casque (indispensable).
- le gilet orange avec bande fluo (pour differencier les groupes)
- une paire de gants, facultative mais fortement recommandee
- un pantalon a mettre par dessus ce qu'on porte deja, resserre au pied pour eviter qu'il se prenne dans la chaine. Il ne nous gardera pas au sec mais permettra de rester un peu plus propre
- le dernier mais non le moindre : le velo, de fabrication canadienne, avec des suspensions a l'avant et a l'arriere

Nous partons ensuite en minibus vers le point de depart : le col de la Cumbre (4650 metres). Briefing de 10 minutes sur les consignes de securite, le comportement a avoir lors de la descente, l'usage de l'engin, par notre guide Hector. Il est rode. Plus de huit ans qu'il fait cela quasiment tous les jours. C'est bien explique et indispensable. Rares seraient les agences a fournir ces indications vitales.

Debut du parcours 4650 metres. Fin du parcours 1700 metres. 64 km de descente. Quelquefois, Hector fait la route de la mort dans le sens de la montee, pour s'entrainer qu'il dit.

Une fois fin prets, nous commencons par un premier troncon bitume, qui nous laisse le temps d'apprivoiser nos montures. Le paysage defile, montagneux. Il y a du trafic sur la route. Bus, jeeps, taxi et autres camions, plus les autres groupes de riders, mais ca va. Puis on quittera le bitume pour attaquer reellement ce pour quoi nous sommes venus : l'ancienne route, vertigineuse, qui ressemble plutot a une piste avec des passages etroits qui expliquent les nombreux accidents survenus lors du croisement de vehicules. Au fil de notre descente, la vegetation evolue, le vert augmente, devient plus epais, plus grand. Idem pour la chaleur. On enleve les couches de vetements au fut-et-a-mesure. Partis avec le blouson et le froid aux doigts nous finissons en t-shirt. Finalement, peu de vehicules rencontres. En voiture balai, notre minibus de support. Il nous ravitaille a des points cles, et prend des photos regulierement.

Pour la petite histoire, cette route a ete construite par plus de 2000 prisionniers, tous morts. Les survivants, une fois l'ouvrage termine, ont ete pousses dans le vide par les policiers a la demande du president de l'epoque (on ne sait pas laquelle). Elle fut largement empruntee et devint la route la plus meurtriere (du Monde ?), des bus entiers sont sortis de route a cause de chauffeurs bien souvent burrachos, croisement de vehicules tres difficile, jusqu'a ce que la nouvelle route, beaucoup moins dangereuse, soit realisee.

Super descente, excellent souvenir. Encadrement pro. On a vu la difference d'equipement avec les autres groupes aussi. Y'avait pas photo !

A l'arrivee, dans le patelin de Yolosa, rafraichissements dans un bar. Nous nous separerons du groupe a Yolosita, ville voisine, ou nous prenons un taxi pour monter a Coroico, bourgade principale de la region des Yungas, region de la culture de fruits (bananes, oranges, papayes, etc.) et du fameux cafe du gringo de Jacques Vabre...

Nous y passerons une nuit a l'hotel Bella Vista, qui merite bien son nom. De notre grande chambre, une large baie vitree qui domine la vallee. Vue a couper le souffle. Des condors qui volent sous nos yeux. Terrible !

Lendemain, retour a La Paz via un bus qui mettra 3h (interminable !). Une nuit dans un hotel du quartier touristique avant de prendre un petit avion de 20 places de la compagnie AmasZonas pour Rurrenabaque. On se rapproche de l'Amazonie...

A bientot pour des nouvelles piquantes (oui, a cause de ces satanes mosquitos qui nous attendent de trompe ferme !).

Todo se pasa bien

Pour vous indiquer que nous sommes bien arrives a bon port . La descente s'est bien passee, pas trop de vehicules croises sur cette route dangereuse. Quels beaux paysages, super descente avec du bon matos et une agence qui assure. Le velo comme aime Michel : 64 km de descente ! Ce soir nous dormons a Coroico dans un petit hotel sympa avec une vue imprenable et magnifique sur la vallee.

Demain retour a La Paz ou nous tenterons de prendre le temps pour vous raconter cette descente plus en details.

La Paz

Arrivée dans la capitale vers 7h. Ce qu'il fait froid ! Cela nous rappelle très vite que nous sommes remontés en altitude : cette ville est étagée entre 3200 mètres et 4000 mètres.

Nous prenons un taxi pour aller à l'hôtel Columbus. Un établissement trois étoiles qui semble super, avec WiFi, petit-déjeuner, des chambres à tarif intéressant et même des suites avec jacuzzi pour 425 Bs. Notre taxi driver doit être un peu shooté : il joue à la course-poursuite à travers toute la ville. Il a failli écraser un piéton qui ne savait trop s'il fallait avancer ou reculer pour l'éviter. Nous sommes rendus en moins de temps qu'il n'en faut pour le dire.

A l'hôtel ils n'ont plus de suite, ni de matrimoniale de disponible. On échoue donc dans une double, assez petite, tout comme la salle de bains. Je suis assez mécontente, car le prix lui ne change pas (moins cher qu'une suite mais ça n'en vaut pas le prix demandé). Et puis il a fallu payer d'avance car nous ne restons qu'une nuit.

Petite sieste pour se remettre de la nuit dans le bus. C'est couillon ça. On se dit toujours qu'on va prendre un bus de nuit comme ça on gagne du temps parce qu'on roule pendant qu'on dort, ainsi nous avons la journée de libre, mais à chaque fois, une fois arrivés nous dormons le matin dans la chambre pour un sommeil réparateur. Oui, on ne dort jamais vraiment dans un bus. Réveil vers 11h30. C'est parti pour un tour en ville. Ca grimpe, ça descend. On se rend compte à notre souffle court dans les montées que la marche est plus difficile qu'à Andrésy. Nous allons dans l'agence Madness Bolivia citée par le Routard pour réserver notre excursion du lendemain : faire la descente en VTT de la Route de la Mort. L'agence se trouve dans la rue très touristique Sagarnaga. Nombreuse échoppes de babioles et agences en tous genre. Bon vélos, bon équipement, protections, casque, petit-déjeuner, en-cas, déjeuner et à la fin de la randonnée qui dure cinq heures en général, douche et / ou piscine. Encadrés par un pro, parlant espagnol et anglais, connaissant les soins de premiers secours. Véhicule de support (il trimballera nos affaires en plus).

Rendez-vous fixé à 6h30 du matin à l'agence. Aïe ! Quel réveil matinal ! Ca va être dur mais nous attendons cette descente avec impatience. Les paysages promettent d'être magnifiques et les sensations fortes.

Môman, par précaution, ils nous font signer une décharge en nous demandant les coordonnées d'une personne à contacter en cas de problème. On a donné les vôtres : n° de la maison et adresse e-mail de Môman. Mais pas d'inquiétude à avoir et besoin de contacter le Quai d'Orsay ;-) (private joke). On postera un message vendredi soir pour vous tenir informés (soit dans la nuit de vendredi à samedi pour la France).

La Paz : je redoutais mais finalement impossible de rester insensible à ce délire urbain. Comme dit le Routard : "la seule ville au Monde où pour aller dans les bas quartiers il faut monter", puisque les riches préfèrent s'installer là où il fait meilleur. A cette altitude ça compte.

Elle est entourée de montagne et de pics de plus de 5000 mètres, notamment l'Illimani à plus de 6000 m. La ville hispanique du début du XIX siècle a cédé la place à un cahot urbain assez bruyant.

L'après-midi nous nous promenons dans la ville. Il est clair que comme toute capitale, on se sent moins en sécurité que les autres villes que nous avons visité avant. Nous restons donc sur nos gardes. Cependant, je reste agréablement surprise et apprécie cette courte étape dans la plus haute capitale du Monde.

Pour finir notre journée, Michel nous a dégoté un resto franco-bolivien, l'un des plus huppés de la ville : La Comédie. On s'offre un repas aux chandelles bien bon ma foi, même si avant d'y mettre les pieds j'avais dit que je n'avais pas faim...

Voilà, nous sommes revenus dans notre chambre, repus, il est 00h30 et le réveil doit sonner à 5h. Bonne nuit à tous.