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Destination Bolivie

Blog de voyage de Claire & Michel

La douce Sucre

Que cette nuit a été douce et agréable dans ce bon lit douillet ! Nous descendons  prendre notre petit-déjeuner à l'hôtel. Michel se régale de patisseries faites maison et Claire de pains divers et variés ; grillés. A noter que le beurre en Bolivie est salé : on adore...

Cette étape relaxante est l'occasion d'alimenter le Blog avec nos photos (la connexion Internet de l'hôtel est plutôt bonne), de prendre le temps de poster des billets. Ce qui risque de ne pas être le cas dans la suite de notre périple.

Après ce début de journée au ralenti (il est convenu que Sucre sera une étape repos pour nous), nous partons faire quelques petites choses moins rigolotes : tout d'abord la laverie pour se débarasser de nos fringues cracra depuis le début du voyage.  Sur le chemin, nous passons devant l'artisan chocolatier incontournable de la ville. Comme c'est le Mundial, une de ses créations est très parlante en vitrine :

Ensuite, direction l'office du tourisme pour récolter des informations sur la ville et les choses à faire.
L'office du tourisme se trouve au premier étage de la maison de la culture : belle batisse coloniale avec ses patios et cours intérieures. Nous récoltons un plan et quelques informations mais l'office du tourisme est pauvre en documentation : heureusement que nous avons notre Routard !


Nous partons ensuite faire un tour en ville et notamment voir la place centrale (Plaza de 25 Mayo). Elle est ornée de bâtiments officiels. Nous constatons que deux d'entre eux  ont beaucoup de vitres brisées et ce jusqu'au deuxième étage : résultats de manifestations récentes, comme nous l'a expliqué la jeune fille de l'office du tourisme (caillassage). En France, de telles choses ne seraient pas tolérées à Matignon ou l'Elysée. Sauf qu'il se passe bien pire dans les quartiers chauds...


Nous parcourons ensuite le marché central (mercado central) qui est quelques cuadras plus loin.
Les étals sont bien organisés par thèmes :
la viande
les pommes de terres
les fruits et légumes
les jus de fruits
la cuisine sur le pouce
la cuisine traditionnelle...

Ben Will, qu'est-ce tu fais là ? Un coup de fatigue ? :-)

Nous nous installons à un comptoir pour boire un jus de fruits frais : 80 Bs le grand  verre (hummmm !!! Trop bon et tellement pas cher = 0,80 €). En plus, quand on finit son verre, la mamita verse le reste du jus de fruit pour second grand verre. Quand y'en a plus, y'en a encore ! Délicieux !

Cabine téléphonique du marché :

Comme c'est journée glandouille, nous rentrons à l'hôtel profiter de la belle terrasse, Claire bouquine et Michel devinez : surf sur le net (Claire un petit peu aussi quand même. Passe-moi l'ordi, nom de Dieu !).


Sur le chemin du retour, une manifestation impromptue bloque le carrefour principal de la ville (ou circulent la quasi totatité des bus, taxis... à proximité immédiate du marché).
Il s'agit de manifestants travaillant à la Sécurité Sociale locale qui manifestent et du coup bloquent le carrefour le plus important de la ville. C'est stratégique. Nous rentrons donc tranquillement à l'hôtel par la rue principale, devenue inopinément et pour quelques temps « piétonne ». Ca aussi c'est la Bolivie : les manifestations impromptues... Les grands cousins des français pour ce qui est des grèves "à la con".

Nous squattons tranquillement la terrasse de l'hôtel pendant près de deux heures. Qu'est-ce que c'est bon de rien glander ! Spéciale dédicace aux collègues. Hé  Hé ! :-)



Nous partons ensuite  marcher vers le couvent de la Recoleta. Avant la visite du couvent, nous nous installons  au Café Mirador afin de profiter de la meilleure vue sur la ville. Nous nous installons sous un parasol fait maison et déjeunons tranquillement d'un sandwich et quelques tapas avec cette belle vue, le tout installé dans un transat et avec une limonade maison pour Claire et une bière bien fraîche pour Michel. Il y fait très chaud.

Un hombre à l'ombre :

Miam ! Miam ! Glou-glou et buena bouffada ! :-)


La visite du couvent est guidée et assez sommaire dans les explications mais ce dernier fait partie des petits bijoux vivotant tant bien que mal du tourisme alors  qu'il regorge de  peintures, sculptures... La visite guidée sera exclusivement pour nous ce qui rend ce lieu encore plus intimiste.
Le couvent et l'église de la Recoleta dominent la capitale. Nous sommes venus à pieds et la fin a été rude car la route était très pentue. Les odeurs nauséabondes sur la fin gachent un peu  l'arrivée sur cette placette faisant face au couvent. Il aurait fallu prendre un autre chemin... Alors que nous sommes à l'entrée de cet édifice, de nombreuses mamitas pauvres et chichement vétues font la queue pour le règlement de messes qu'elles demandent pour des membres de leur famille. Il est stipulé à l'entrée le tarif  et vivement conseillé de se mettre à plusieurs pour réduire les frais de ces messes.


Sur le chemin du retour nous passons devant le consulat  de France, belle bâtisse mais sans drapeau – nous avons failli passer devant sans le voir :-)



Nous avions prévu de passer trois ou quatre jours à Sucre. Nous y resterons surement plus longtemps car nous souhaitons surtout profiter d'un grand marché qui a lieu dans une ville proche, très réputé en Bolivie : le marché de Tarabuco, qui a lieu dimanche. Pour notre prochaine étape (Cochabamba),  Michel tient à aller au marché de Punata, qui serait le plus beau et le plus authentique du pays. Celui-ci se tient le mardi.
Du coup nous resterons à Sucre jusqu'à dimanche puis une fois à Cochabamba, il faut faire un tour à Punata mardi, en espérant que cela ne pertube pas trop le reste de notre circuit et ne nous fera pas rater des étapes de notre parcours.

De retour à l'hôtel et crevés de cette journée au soleil, Claire sombre dans une sieste et Michel surfe. Trop feignant pour sortir dîner : ce soir ce sera plateau télé dans la chambre pour le plus grand plaisir des deux voyageurs après une petite course au Supermercado d'à côté.

Adios Potosi, hola Sucre !

Le réveil sonne à 7h. Comme d'habitude c'est pour le fun. On ne bougera que vers 8h.

Alors que je suis sous la douche, la réceptionniste nous passe un coup de fil et s'inquiète de ne pas nous voir encore au petit-déjeuner. Nous serons là dans 10 minutes lui indique Michel, dans un espagnol presque parfait.

Le ventre repu, nous partons pour la visite de la « Casa de la Moneda ». La visite guidée est obligatoire et le tour en français a déjà commencé... Pas grave, nous le prenons en cours de route. Il s'agit d'un bel édifice construit au XVIIIème siècle. La monnaie bolivienne y a été frappée jusqu'en 1869. Depuis cette époque et aujourd'hui, les pièces boliviennes sont frappées au Chili et au Canada alors que les billets sont produits en France. La Bolivie n'ayant pas les matières premières, ni le savoir-faire. Ce bâtiment est immense (plus de 7500 m2) et regroupe aujourd'hui des salles dédiées au musée telles que peintures, section archéologique, argenterie, minéralogique (il existe d'ailleurs une pierre précieuse, la Bolivianita, que l'on trouve uniquement en Bolivie. Mélange d'Améthyste et Citrine). L'exposition des pierres issues des mines du pays (plus de 3000), va ravir Michel. J'ai bien tenté de le convaincre de m'offrir un bijou...

La guide est agréable et connait bien son sujet. Elle parle très bien français.

A la fin du tour, elle nous montrera l'ensemble des pièces que nous avions ratées du fait de notre arrivée en retard par rapport au début de la visite.

Nous retournons ensuite à l'hôtel boucler nos bagages et partons pour le nouveau Terminal de bus de Potosi. Nous devons prendre notre bus pour Sucre (prononcer Soucré) pour 12h30, capitale constitutionnelle de la Bolivie. Elle se situe à 2790 m d'altitude et est inscrite au patrimoine mondial de l'UNESCO depuis 1991. Egalement surnommée la ville blanche : bijou de l'art baroque d'Amérique Latine.

Après trois heures de bus sur une bonne route asphaltée (pour une fois), mais à fond la caisse (on préférera regarder le film de Jacky Chan diffusé sur l'écran de télé du bus, plutôt que regarder les paysages...), nous arrivons rapidement dans les faubourgs de Sucre. L'autocar va caler peu avant son arrivée au terminal : une grosse côte à grimper et la carcasse du machin ne suivra pas. Le chauffeur nous indique qu'il faut attendre dix minutes avant qu'il puisse repartir. Tu parles... Tous les passagers, quasiment, sortent récupérer leurs bagages et s'en vont continuer en taxi ou à pied vers leur destination. Nous attendons quelques temps. Le bus aura été deserté bien avant que nous décidions d'en faire autant. Michel s'impatientant est aller quérir un taxi, voir s'il valait mieux attendre encore ou payer une course. Huit bolivianos pour aller dans le centre ! Allez hop ! On prend le taco, y'a pas photo !

Ce bus était quasiment un car scolaire : rempli de jeunes qui ne seront pas trop bruyants (à notre grande satisfaction, mais on a eu peur en les voyant monter !). Nous étions les seuls gringos.

A Sucre, nous décidons de nous offrir un bon hôtel. Pour un séjour tranquille et pépère. Le taxi nous dépose à proximité de celui que nous avions sélectionné en premier lieu (il nous faut marcher un peu car la circulation est limitée dans le centre ville.

L'hôtel Parador de Santa Maria La Real est malheureusement complet (enfin presque : il ne reste qu'une suite à 105 USD), c'est pas que nous ne sommes pas intéressés mais ca va quand même gréver notre budget si nous la prenons.

On décide donc d'aller voir un autre hôtel sympa à quelques cuadras : Hostal de su Merced.

Il y a de la place : quelques chambres de libres que Michel va visiter afin de faire son choix. Celui-ci se portera sur une très grande chambre tout confort, située au dernier étage avec un accès direct sur la belle terrasse ensoleillée.

Tout confort pour un moindre prix : 370 bolivianos la nuit avec Wi-Fi, petit-déjeuner inclus, grande baignoire et eau chaude à tout moment. Nous comptons bien profiter de cette terrasse pour voir le coucher de soleil un de ces jours.

Nous sortirons dîner pour d'abord aller dans un bar à tapas. Malheureusement celui-ci n'existe plus. Nous finirons par aller dans un restaurant très spacieux, qui ressemble à une salle de réception où l'ambiance est assez froide. A part un couple de jeunes touristes asiatiques nous sommes les seuls dans cet immense pièce, à la hauteur sous plafond impressionnante. Buffet de salades en entrée, plat de langue baignant dans la sauce pimentée et poulet dans une sauce au vin pour Michel, Chateaubriand pour Claire (steak de boeuf avec sauce au beurre et à l'ail), accompagné d'une bouteille de vin de la région de Tarija. Concernant les légumes, on commence à avoir une overdose de patates, servies sous toutes les formes possibles, tout comme le riz, enfin, surtout Claire. Ces restaurateurs nous ont vu une fois, il ne nous verrons pas une seconde fois à cause du manque de chaleur du lieu. Addition : 105 Bs pour deux, avec le pif.

Retour à notre hôtel grand luxe local, Hostal de su Merced. Qu'il est bon de se chouchouter de temps en temps et de profiter de cette belle chambre spacieuse dans cet hôtel mignon et avec beaucoup de charme. Milou – Vani : spécial dédicace à vous, je pense qe ce lieu vous aurait bien plu : cette grande demeure pleine de charme.

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