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Destination Bolivie

Blog de voyage de Claire & Michel

Tarija

La nuit a été bonne.
La TV de la chambre se met en marche à 6h du mat'. Sans doute le réveil des anciens occupants. Nous nous levons tranquillement. On profite du petit-déjeuner de bonne heure, décidés à passer la journée en excursion pour visiter les bodegas du coin.

En ville, nous allons donc à l'agence. Il est 8h55 et elle est fermée. Idem pour l'office du tourisme. Après maints détrours, nous passons par l'Hostal Carmen qui tient aussi une agence de voyage. On nous annonce qu'il est trop tard pour faire l'excursion aujourd'hui. Les départs ont déjà eu lieu. Et si aujourd'hui toutes les boutiques sont fermées, c'est parce que c'est jour férié ! On se casse le nez pour notre excursion mais la jeune femme très sympathique nous propose d'aller par nous-mêmes au village de la "Valle de la Concepcion", là où se situent les fameuses bodegas, du moins les plus connues. OK, c'est vendu !

Nous nous rendons au point de départ des taxi-trufi (taxis collectifs, qui partent lorsqu'ils sont plein). On part immédiatement. Coût : 5 Bs / personne. Nous sommes quatre dans la bagnole. Le prix est dérisoire. Temps de trajet : 35 minutes.

A notre arrivée, le "pueblo" semble très calme. On se promène dans les rues, et très vite on se rend compte qu'il n'y a rien à faire.

Le détour est sympa mais je crois que la visite d'une bodega ne se fera pas !

Nous avons quand même vue la vallée et ses fameuses vignes.

L'heure du déjeuner approchant, nous entrons dans une sorte de cantine, où l'on peut déguster de la cuisine familiale, faite par la mama. Je prends une soupe de poulet - riz - pommes de terre - épices, Michel prend un picante (poulet - riz - patates - sauce piquante). Le tout accompagné d'une bière locale "Astra".

En guise de décor, la mama nous installe la TV avec le match de foot qui passe : Chili - Suisse. Du coup, elle va se chercher une autre TV pour l'installer dans la cuisine à la place de la précédente.
D'autres clients viennent faire remplir leur gamelle à emporter de ces mêmes plats du jour.
Coût du déjeuner : 30 Bs. Deux plats + une bière (620 ml), soit 3 € environ.
A notre avis, tant que la marmite n'est pas vide, la cantoche est ouverte.
Notre petite escapade nous aura permis de visiter un peu les alentours de Tarija, mais sans les bodegas.

A notre retour, petit apéro en terrasse (pâtisseries et autres douceurs locales) puis retour à l'hôtel pour bouquiner, patienter, surfer (pour Michel)...

Nous dînerons d'une assiette de fromage et charcuterie, et goûtons ainsi au vin de la région. Pendant que nous mangeons, une troupe avec son orchestre et ses majorettes défile dans la rue.

Après ce sympathique repas et un détour par un distributeur de billets, ce sont les poches et le ventre plein que nous regagnons notre chambre chercher nos bagages, pour aller au terminal de bus pour partir en direction de Tupiza. A l'hôtel on se prépare pour la nuit : tenue chaude et confortable, brossage des chicots, passage aux toilettes.

On commande un taxi qui arrive plus vite que son ombre. De suite, il engage la conversation. Très vite, on se rend compte qu'il n'a pas les idées très claires mais plutôt alcoolisées. Heureusement, nos n'allons pas loin, il à l'air de rouler correctement, en tout cas, il roule lentement. Arrivés au terminal, le prix de la course a augmenté. On ne lâche pas le morceau : ce qui est convenu est convenu. Il nous rend finalement notre monnaie, et même plus que prévu, tellement les idées sont brouillées dans son pauvre cerveau alcoolisé. Au final, pas chère la course !

Départ du bus 20h30. Au moment d'y monter, on nous charge d'une taxe supplémentaire : "taxe d'usage du terminal". Bizarre. Enfin, comme tout le monde, on s'y colle et on s'acquitte de la somme de 2 Bs par personne.

Dans le bus, peu de touristes. Quatre, nous compris. Il ne fait pas froid pour le moment. Pas de TV non plus (tant mieux !). Sièges semi-cama qu'ils avaient dit : ah oui ? où ça ?! La route devient rapidement de la piste. Ca promet de  balotter. Pas de ronfleur, pas de bébé, mais ça secoue ! La nuit sera longue et fraîche en fait.

20 juin, arrivee a destination

Arrivee Santa Cruz a 1h30 du matin (heure locale). Longue attente en prevision. Prochain vol de l'autre aeroport de el Trompillo (vols domestiques) a 8h15. On patiente dans l'aeroport international jusqu'a 5h du matin. On prend ensuite un taxi pour El Trompillo. Ca nous coute 50 Bs (Bolivianos). C'est un taxi officiel. Il previent par radio la centrale de son depart. Sur la route on se prend une enorme averse. Les caniveaux debordent, les routes sont de vraies piscines. Cet aeroport est tout petit.

Le comptoir d'enregistrement est ouvert. Il est maintenant 6h, il faut encore attendre. Vivement que ce long trajet soit fini et que les vraies vacances commencent. Petite anecdote : depuis Paris nous avions remarque trois passagers qui effectuaient le meme parcours que nous. Arrives a Santa Cruz, nous comprenons que ce sont deux flics francais qui raccompagne un bolivien chez lui.  Le jeune est remis aux autorites locales et les flics disparaissent. En tout cas, l'un d'eux etait un goujat. Il matait toutes les nanas un peu potelees et se moquait d'elles.

Il est 6h30, le soleil se leve sur un ciel tres nuageux. Un premier avion lance ses moteurs. Destination Trinidad. Ca sent le kerosene. Ca promet d'etre folklo et de secouer. 7h45, c'est a notre tour d'embarquer dans un petit coucou de 19 places pour Tarija, ville au sud de la Bolivie, limitrophe de l'argentine.

Il faut marcher accroupi pour rejoindre notre siege. Les helices sont lancees a plein regime.

Nous voila partis pour 1h de vol qui nous evite 20h de bus. A peine installe a son altitude de croisiere, un des deux pilotes lache les commandes pour feuilleter son journal. C'est parti pour la lecture des news.

Avec Michel nous observons quelques temps les paysages, mais tres vite la fatigue nous gagne, le sommeil nous emporte.

Nous sommes reveilles peu avant l'aterrissage par le froid, car bien sur, dans ce petit coucou, pas vraiment de chauffage. C'est la Bolivie. L'arrivee est rapide, pas d'autres avions sur le tarmac. Dechargement des bagages ultra-rapide et aucun controle. Voila, il est 9h15, dimanche 20 juin. Notre voyage aller se termine !

Un taxi nous conduit pour 20 Bs a notre hotel (Loma de San Juan). Tarif propose pour la suite 350 Bs. On discute elle tombe a 320. Claire negocie : 300 Bs. Apres confirmation par le patron, c'est OK. Michel n'en revient pas. L'hotel correspond au descriptif du Guide. Calme et cosy. Notre suite se compose d'un sejour, d'une grande chambre avec lit immense et salle de bain avec l'eau chaude. A nous la bonne douche et la petite sieste ! Le reveil doit sonner a 11h30 et 12h30 et bien sur, on ne se levera qu'a la troisieme sonnerie.

Tarija semble etre une ville douce et paisible ou il fait bon vivre.  Notre piaule se trouve a quelques cuadras du coeur vivant et bruyant de la ville. Il y a plusieurs places qui rappellent l'Espagne avec l'architecture, les arbres peints en blanc a leur base, les papys squatteurs de bancs. Les rues autour de ces places servent de pistes pour les defiles de voiture tunees, des amoureux en promenade.

Nous partons pour dejeuner dans un resto selectionne par Michel. Introuvable. On se rabat sur le choix numero 2. Michel se regale avec un Pique de Macho et moi avec un filet de chorizo (grosse tranche de viande tendre et grillee a point) + les frites + une salade + une bonne Paceña et un pichet de citronnade pour faire glisser tout ca.

On s'est balades dans la ville. Chopes des billets au Terminal de bus pour Tupiza (depart prevu le lendemain soir 20h30). 50 Bs / personne.

L'agence de voyages qu'on cherchait pour organiser notre journee du lendemain pour la visite des caves de la region (bodegas) est introuvable. Les autres sont toutes fermees. On verra demain...

Nous montons au Mirador, lieu de rendez-vous des amoureux et vue sur la ville, enserrée par la montagne.

Vers 18h, petit apéro tranquilleen terrasse en attendant le coucher de soleil.

La "Casa Dorada" :

Retour à l'hôtel pour une session Internet et poster deux messages sur le blog. Installés dans la chambre vers 20h10, tranquilles pour la soirée et la nuit. Ce soir ce sera au lit sans manger. Nous ne sommes pas punis, c'est juste qu'on a pas faim, et puis, cela ne nous fera pas de mal.

Anecdote du jour : un des taxis que nous avons pris roulait avec sa roue de secours (sa galette !), comme si de rien n'était.