La nuit a été bonne.
La TV de la chambre se met en marche à 6h du mat'. Sans doute le réveil des anciens occupants. Nous nous levons tranquillement. On profite du petit-déjeuner de bonne heure, décidés à passer la journée en excursion pour visiter les bodegas du coin.

En ville, nous allons donc à l'agence. Il est 8h55 et elle est fermée. Idem pour l'office du tourisme. Après maints détrours, nous passons par l'Hostal Carmen qui tient aussi une agence de voyage. On nous annonce qu'il est trop tard pour faire l'excursion aujourd'hui. Les départs ont déjà eu lieu. Et si aujourd'hui toutes les boutiques sont fermées, c'est parce que c'est jour férié ! On se casse le nez pour notre excursion mais la jeune femme très sympathique nous propose d'aller par nous-mêmes au village de la "Valle de la Concepcion", là où se situent les fameuses bodegas, du moins les plus connues. OK, c'est vendu !

Nous nous rendons au point de départ des taxi-trufi (taxis collectifs, qui partent lorsqu'ils sont plein). On part immédiatement. Coût : 5 Bs / personne. Nous sommes quatre dans la bagnole. Le prix est dérisoire. Temps de trajet : 35 minutes.

A notre arrivée, le "pueblo" semble très calme. On se promène dans les rues, et très vite on se rend compte qu'il n'y a rien à faire.

Le détour est sympa mais je crois que la visite d'une bodega ne se fera pas !

Nous avons quand même vue la vallée et ses fameuses vignes.

L'heure du déjeuner approchant, nous entrons dans une sorte de cantine, où l'on peut déguster de la cuisine familiale, faite par la mama. Je prends une soupe de poulet - riz - pommes de terre - épices, Michel prend un picante (poulet - riz - patates - sauce piquante). Le tout accompagné d'une bière locale "Astra".

En guise de décor, la mama nous installe la TV avec le match de foot qui passe : Chili - Suisse. Du coup, elle va se chercher une autre TV pour l'installer dans la cuisine à la place de la précédente.
D'autres clients viennent faire remplir leur gamelle à emporter de ces mêmes plats du jour.
Coût du déjeuner : 30 Bs. Deux plats + une bière (620 ml), soit 3 € environ.
A notre avis, tant que la marmite n'est pas vide, la cantoche est ouverte.
Notre petite escapade nous aura permis de visiter un peu les alentours de Tarija, mais sans les bodegas.

A notre retour, petit apéro en terrasse (pâtisseries et autres douceurs locales) puis retour à l'hôtel pour bouquiner, patienter, surfer (pour Michel)...

Nous dînerons d'une assiette de fromage et charcuterie, et goûtons ainsi au vin de la région. Pendant que nous mangeons, une troupe avec son orchestre et ses majorettes défile dans la rue.

Après ce sympathique repas et un détour par un distributeur de billets, ce sont les poches et le ventre plein que nous regagnons notre chambre chercher nos bagages, pour aller au terminal de bus pour partir en direction de Tupiza. A l'hôtel on se prépare pour la nuit : tenue chaude et confortable, brossage des chicots, passage aux toilettes.

On commande un taxi qui arrive plus vite que son ombre. De suite, il engage la conversation. Très vite, on se rend compte qu'il n'a pas les idées très claires mais plutôt alcoolisées. Heureusement, nos n'allons pas loin, il à l'air de rouler correctement, en tout cas, il roule lentement. Arrivés au terminal, le prix de la course a augmenté. On ne lâche pas le morceau : ce qui est convenu est convenu. Il nous rend finalement notre monnaie, et même plus que prévu, tellement les idées sont brouillées dans son pauvre cerveau alcoolisé. Au final, pas chère la course !

Départ du bus 20h30. Au moment d'y monter, on nous charge d'une taxe supplémentaire : "taxe d'usage du terminal". Bizarre. Enfin, comme tout le monde, on s'y colle et on s'acquitte de la somme de 2 Bs par personne.

Dans le bus, peu de touristes. Quatre, nous compris. Il ne fait pas froid pour le moment. Pas de TV non plus (tant mieux !). Sièges semi-cama qu'ils avaient dit : ah oui ? où ça ?! La route devient rapidement de la piste. Ca promet de  balotter. Pas de ronfleur, pas de bébé, mais ça secoue ! La nuit sera longue et fraîche en fait.