Le premier Pueblo traversé dans le sud Lipez :

Les gamines se bousculent pour être prises en photo avec les gringos, en échange de quelque chose de préférence : je leur lèguerai mon surligneur vert Stabilo et mon vieux stylo 4 couleurs IBM, pour lesquelles elles se chamailleront, tout en prenant garde à ne pas me faire dévaliser les poches :-) :

La laguna verde :

Mercredi, nous sommes finalement partis a quatre dans le 4x4 pour notre excursion dans la region desertique du sud de la Bolivie : le sud Lipez. Le cinquieme s'est desiste. Nous ferons le voyage avec deux charmantes suisses (Jo et Fabienne), le chauffeur (sans deconner ?) Marco, et la cuisiniere (Cristina) . Ca eleve un peu le prix mais c'est tant mieux, on a plus de place comme ca. Les sacs sont charges sur le toit du vehicule, avec la bouteille de gaz, la gaziniere, deux enormes bidons d'essence. J'ai loue un sac de couchage pour 50 Bs. La bouffe et la boisson a l'arriere. Les paysages defilent et ne se ressemblent pas. C'est grandiose, on en prend plein les mirettes. Le pays est rude. Son climat et le panorama le confirment. Nous avons dormi trois nuits dans des pensions rudimentaires. Temperature exterieure -20 degres, interieure (dans la piaule) -5 degres. Pas d'eau chaude, sauf pour la derniere nuit dans "l'hotel" de sel, moyennant 10 Bs. Cristina nous chouchoute avec ses repas et autres en-cas, toujours servis a point nomme. Quatre jours de poussiere, de soleil intense (ciel bleu azur), de froid glacial la nuit tombee, de lamas, alpagas, vigognes, flamants roses dans les lagunes aux couleurs improbables, condors, renard andin (zorro andino !) et autres bestioles...

Le pauvre petit zorro andino (trop chou !) :

Trio de vigognes :

Gringo motorisado devant une mine d'ocre (ocre, pas or !) :

Pratiquement quatre jours sans se laver. Des passages a plus de 5000 metres d'altitude.

Puis le final, le Salar de Uyuni, ce desert de sel immense (+12 000 km carres a 3650 metres d'altitude), le plus grand du Monde. Forme par la disparition d'une mer, cause par l'eruption de volcans, il y a 11 000 ans. Des couches de sel et de sediments alternees sur 40 metres de profondeur. Au sol, le sel dessine des formes hexagonales. Ce serait du au Lithium, richesse encore inexploitee du Salar, mais qui devrait demarrer l'annee prochaine.

Si vous voulez un apercu, tapez dans Google Images "salar de uyuni" ou "sud lipez"...

Ci-dessous, le desert de Salvador Dali :

Experience unique que nous avons partage avec nos compagnons de route avec lesquels nous nous sommes entendus.

On a creve un pneu, en plein milieu de nulle part, sur une piste rocailleuse. Pas de probleme, grace a la roue de secours.

Dans le Salar, notre guide-chauffeur-mecanicien a depanne le 4x4 d'un autre groupe de touristes en galere. Trop fort notre Marco ! Numero uno !

Ah et que dire de ce petit village de San Juan qui fetait sa fete (la Saint-Jean) ? Tout le village regroupe pour faire la fiesta, orchestre compris et tous completement burrachos ! Sacre ambiance au milieu de ce coin de bout du Monde !

Fin du periple a Uyuni, ville austere, triste meme.

Grosse deprime dans ce patelin de transit.  On se separe de Jo et Fabienne. Elles rentrent sur La Paz car c'est la fin de leur periple de trois semaines Perou-Bolivie. On fait nos adieux sur le quai du bus, avec le sentiment de dire au revoir a des membres de la famille. On reserve ensuite notre bus pour Potosi et on prend une chambre pour la nuit dans un hotel qui ressemble a une prison avec ses piaules alignees sur deux niveaux qui donnent sur la cour interieure.

Le lendemain, notre bus demarre enfin vers 10h30.

208 km a parcourir en 6 heures. On vous laisse imaginer l'etat du bus et de la route (enfin, plutot piste). Sans compter la petite panne mecanique pendant le trajet en pleine montagne.

Voila, nous sommes donc a Potosi (4090 metres d'altitude), la ville des mines d'argent, celebre pour ses mineurs qui vivent dans des conditions terribles. Beaucoup de vie ici. On doit s'occuper de trouver un guide pour visiter les boyaux de minerai demain. Faut pas etre claustrophobe !

La prochaine etape sera la ville de Sucre, la cite blanche, patrimoine mondial de l'Unesco (tout comme Potosi d'ailleurs). Restez branches !

P.S. : +700 photos prises durant ces quatre jours ! L'objectif a chauffe et la deuxieme batterie n'etait pas de trop !