Le réveil sonne à 7h. Comme d'habitude c'est pour le fun. On ne bougera que vers 8h.

Alors que je suis sous la douche, la réceptionniste nous passe un coup de fil et s'inquiète de ne pas nous voir encore au petit-déjeuner. Nous serons là dans 10 minutes lui indique Michel, dans un espagnol presque parfait.

Le ventre repu, nous partons pour la visite de la « Casa de la Moneda ». La visite guidée est obligatoire et le tour en français a déjà commencé... Pas grave, nous le prenons en cours de route. Il s'agit d'un bel édifice construit au XVIIIème siècle. La monnaie bolivienne y a été frappée jusqu'en 1869. Depuis cette époque et aujourd'hui, les pièces boliviennes sont frappées au Chili et au Canada alors que les billets sont produits en France. La Bolivie n'ayant pas les matières premières, ni le savoir-faire. Ce bâtiment est immense (plus de 7500 m2) et regroupe aujourd'hui des salles dédiées au musée telles que peintures, section archéologique, argenterie, minéralogique (il existe d'ailleurs une pierre précieuse, la Bolivianita, que l'on trouve uniquement en Bolivie. Mélange d'Améthyste et Citrine). L'exposition des pierres issues des mines du pays (plus de 3000), va ravir Michel. J'ai bien tenté de le convaincre de m'offrir un bijou...

La guide est agréable et connait bien son sujet. Elle parle très bien français.

A la fin du tour, elle nous montrera l'ensemble des pièces que nous avions ratées du fait de notre arrivée en retard par rapport au début de la visite.

Nous retournons ensuite à l'hôtel boucler nos bagages et partons pour le nouveau Terminal de bus de Potosi. Nous devons prendre notre bus pour Sucre (prononcer Soucré) pour 12h30, capitale constitutionnelle de la Bolivie. Elle se situe à 2790 m d'altitude et est inscrite au patrimoine mondial de l'UNESCO depuis 1991. Egalement surnommée la ville blanche : bijou de l'art baroque d'Amérique Latine.

Après trois heures de bus sur une bonne route asphaltée (pour une fois), mais à fond la caisse (on préférera regarder le film de Jacky Chan diffusé sur l'écran de télé du bus, plutôt que regarder les paysages...), nous arrivons rapidement dans les faubourgs de Sucre. L'autocar va caler peu avant son arrivée au terminal : une grosse côte à grimper et la carcasse du machin ne suivra pas. Le chauffeur nous indique qu'il faut attendre dix minutes avant qu'il puisse repartir. Tu parles... Tous les passagers, quasiment, sortent récupérer leurs bagages et s'en vont continuer en taxi ou à pied vers leur destination. Nous attendons quelques temps. Le bus aura été deserté bien avant que nous décidions d'en faire autant. Michel s'impatientant est aller quérir un taxi, voir s'il valait mieux attendre encore ou payer une course. Huit bolivianos pour aller dans le centre ! Allez hop ! On prend le taco, y'a pas photo !

Ce bus était quasiment un car scolaire : rempli de jeunes qui ne seront pas trop bruyants (à notre grande satisfaction, mais on a eu peur en les voyant monter !). Nous étions les seuls gringos.

A Sucre, nous décidons de nous offrir un bon hôtel. Pour un séjour tranquille et pépère. Le taxi nous dépose à proximité de celui que nous avions sélectionné en premier lieu (il nous faut marcher un peu car la circulation est limitée dans le centre ville.

L'hôtel Parador de Santa Maria La Real est malheureusement complet (enfin presque : il ne reste qu'une suite à 105 USD), c'est pas que nous ne sommes pas intéressés mais ca va quand même gréver notre budget si nous la prenons.

On décide donc d'aller voir un autre hôtel sympa à quelques cuadras : Hostal de su Merced.

Il y a de la place : quelques chambres de libres que Michel va visiter afin de faire son choix. Celui-ci se portera sur une très grande chambre tout confort, située au dernier étage avec un accès direct sur la belle terrasse ensoleillée.

Tout confort pour un moindre prix : 370 bolivianos la nuit avec Wi-Fi, petit-déjeuner inclus, grande baignoire et eau chaude à tout moment. Nous comptons bien profiter de cette terrasse pour voir le coucher de soleil un de ces jours.

Nous sortirons dîner pour d'abord aller dans un bar à tapas. Malheureusement celui-ci n'existe plus. Nous finirons par aller dans un restaurant très spacieux, qui ressemble à une salle de réception où l'ambiance est assez froide. A part un couple de jeunes touristes asiatiques nous sommes les seuls dans cet immense pièce, à la hauteur sous plafond impressionnante. Buffet de salades en entrée, plat de langue baignant dans la sauce pimentée et poulet dans une sauce au vin pour Michel, Chateaubriand pour Claire (steak de boeuf avec sauce au beurre et à l'ail), accompagné d'une bouteille de vin de la région de Tarija. Concernant les légumes, on commence à avoir une overdose de patates, servies sous toutes les formes possibles, tout comme le riz, enfin, surtout Claire. Ces restaurateurs nous ont vu une fois, il ne nous verrons pas une seconde fois à cause du manque de chaleur du lieu. Addition : 105 Bs pour deux, avec le pif.

Retour à notre hôtel grand luxe local, Hostal de su Merced. Qu'il est bon de se chouchouter de temps en temps et de profiter de cette belle chambre spacieuse dans cet hôtel mignon et avec beaucoup de charme. Milou – Vani : spécial dédicace à vous, je pense qe ce lieu vous aurait bien plu : cette grande demeure pleine de charme.