Nous pensons que notre grognasse de voisine a mis les voiles. Tant mieux, si cette hystérique nous lit, qu'elle se reconnaisse...

On traine sur la terrasse et dans la chambre jusqu'à environ 15h aujourd'hui.

On se met alors en route vers le Castllo de la Glorieta qui n'est pas sur notre guide mais dont nous avons entendu parlé à l'office du tourisme.
On part d'abord jusqu'au mercado central pour prendre un micro bus ; le numéro 4 qui nous conduira jusque là-bas.

Avant l'arrivée au château, nous traversons une zone militaire. Au terminus, nous avons encore l'impression de débarquer dans une caserne : beaucoup de soldats sur la zone mais nous sommes bien au Castillo de la Glorieta, nous pouvons l'apercevoir au loin.

Ici, comme à la Casa de la Libertad, le prix touriste est clairement affiché. Le tour, en espagnol, commence dans 15 minutes environ. Nous en profitons pour faire un tour dans les jardins qui devaient autrefois être luxuriants. Aujourd'hui ils sont cuits par le soleil et le manque d'entretien. L'architecture de ce château est loufoque : kitsch, baroque, mudejar, plein de style en une seule bâtisse. Il date d'environ 1850 et a été demandé par Fransisco Argandona. Homme d'affaires parti en Europe plusieurs années et qui séjourne dans plusieurs pays.
Lors de son retour en Bolivie, il souhaite construire un château pour sa princesse Clothilde.

Clothilde est originaire de Sucre, et lui-même de Potosi.

Il s'inspirera alors de tous les styles qu'il a pu voir en Euope et notamment demande
une tour style Big Ben
une tour style chinois
une tour style architecture russe
L'intérieur est peint de couleurs vives et reprend aussi plein de styles : colonnes grecques, romaines, cheminée française en marbre d'Italie, plafond rococco...

Situé au bord du fleuve, l'autre côté de la rive avait été amenagée pour les jardins et elle y avait fait construire un orphelinat.

A la mort de ces deux personnes (ils n'avaient pas d'enfant), le château reste à l'abandon il est ensuite racheté par l'armée qui l'occupera quelques temps et dépouillera des ses meubles le château.

Il est aujourd'hui en restauration. L'armée n'a pas quitté les environs et les rives d'en face du fleuve sont aujourd'hui occupées par les établissements ou les soldats font leurs classes.

La restauration est minutieuse mais très lente : en effet le prix de l'entrée est dérisoire :  10 Bs soit 1€ par personne. Et c'est pas le nombre de visiteurs qui pourra permettre une restauration plus rapide.

A la fin de la visite, nous rentrons avec le micro bus 4 comme pour l'aller. Comme nous ne connaissons pas bien la ville, nous irons trop loin et descendrons du micro une fois le centre-ville passé : dans les faubourgs populaires de la ville.
Nous passerons ainsi le long du « marché noir »...

Arrivés en centre-ville, nous nous posons à un café un peu chic sur la place principale pour voir la ville s'illuminer lentement. C'est vendredi et la ville est en effervescence. Ce soir pour le dîner, ce sera pizza bolivienne.