Ce matin, ce sont les occupants du dessus qui sont un peu bruyants. On commence a en avoir un peu marre de ces touristes français qui ne respectent rien ni personne.

Je traine Michel au petit-déjeuner. Il n'a pas faim mais je ne commence jamais la journée sans petit-déjeuner. Nous partons ensuite à deux cuadras de notre hôtel visiter le musée Universitaire aussi appelé Musée Colonial Charcas. Le samedi, le musée n'est ouvert que de 8h30 à 12h.

Il rassemble sous un même édifice plusieurs collections complémentaires :
collection d'art colonial avec  des peintures des écoles artistiques  régionales des siècles XVI, XVII, XVIII, des meubles coloniaux, des sculptures baroques...

Collections archéologiques et anthropologiques : résultats de fouilles dans la région d'où proviennent  des vestiges des différentes cultures (poteries, silex, momies...).
Enfin, la collection d'art et peintures contemporaines : on accroche beaucoup moins avec cet art assez abstrait pour nous.
Alors que nous étions dans la dernière salle contemporaine et qu'il était 11h45, nous faisons demi-tour pour sortir et récupérer nos affaires à la consigne.

Nous nous rendons compte que la porte est verouillée avec un gros cadenas. Il n'est que 11h45 et nous souhaitons rappeler que le musée ferme à 12h00 mais nous nous apercevons  que les vigiles et la caissière se sont fait la belle sans prendre le temps de faire le tour des salles. Nous voilà donc enfermés dans ce musée, qui plus est, nous a un peu déçu. La lumière n'est même pas éteinte et ils n'ont même pas vérifié si toutes les clés des consignes étaient revenues...

Que faire et comment sortir ?
Les fenêtres sont pourvues de grilles. Nous avions remarqué une porte au fond de la salle des peintures contemporaines. Nous retournons de ce pas voir si nous pouvons sortir par celle-ci. Victoire ! Elle s'ouvre de l'intérieur mais pas de l'extérieur. Nous voici à demi dehors puisque nous nous trouvons maintenan dans le patio, femé à clé par une lourde porte en bois, genre énorme portail qui donne accès à la cour.
Nous espérons encore trouver quelqu'un et je crie à tout va : "Hola, Hola, Hay alguien.... !!!" "Bonjour, il y a quelqu'un ?".

En vain, le musée est bel et bien déserté par ses employés.
Faudra t-il passer « une nuit au musée » ?

La porte massive donnant sur la rue est en bois, haute d'au moins trois mètres, très lourde et imposante. Il y a deux battant et par chance l'un d'eux est bloqué par une gross pierre au sol et un énorme loquet en acier, qui empêchent son ouverture de la rue.
Voilà notre échappatoire : bouger cette grosse pierre, déverouiller le loquet et cela nous permettra d'ouvrir les deux battants. Sauvés, nous voilà dans la rue. La mamitta qui tient une mini boutique de l'autre côté de la route nous grille, on s'en fout on est dehors. Malheureusement, on ne peut pas refermer la porte correctement.  Ca leur fera les pieds, ils n'avaient qu'à pas nous enfermer, les saligauds !



Quelle panique, quel coup de stress en si peu de temps et quelle trouille quand même !

Pour nous remettre de nos émotions, nous décidons d'aller nous poser dans un salon de thé  pour goûter  les empanadas ; sorte de beignets fourrés à la viande. Aujourd'hui, ils sont au poulet : un pour chacun plus un coca pour deux (paiment à l'avance à la caisse). La serveuse se trompe et nous rapporte deux empanadas et deux cocas. Tant pis pour elle, ça nous rafraîchira  bien suffisamment après ce qu'il vient de nous arriver.


Petit tour ensuite au marché ou Michel s'achète des gourmandises bien sucrées et locales. On profite aussi pour boire un autre jus de fruits bien frais.



Retour ensuite à l'hôtel pour vous compter nos aventures via le blog. Repos bien mérité pour  ces pauvres touristes enfermés quelques temps au musée.

Photo insolite du jour : le super bus city tour.