Lever aux aurores. Tous les deux nous avons un petit mal de tete. Le vin blanc d'hier ou l'altitude ? Nous empaquetons nos affaires pour un depart en fanfare a 6h. Nous arrivons a l'agence Madness Bolivia un peu avant 6h30 ; quelques minutes d'avances donc. La journee commence avec le petit-dejeuner qui a lieu dans un restaurant tres propre a proximite immediate. Nous passons ensuite a l'equipement :


- le casque (indispensable).
- le gilet orange avec bande fluo (pour differencier les groupes)
- une paire de gants, facultative mais fortement recommandee
- un pantalon a mettre par dessus ce qu'on porte deja, resserre au pied pour eviter qu'il se prenne dans la chaine. Il ne nous gardera pas au sec mais permettra de rester un peu plus propre
- le dernier mais non le moindre : le velo, de fabrication canadienne, avec des suspensions a l'avant et a l'arriere

Nous partons ensuite en minibus vers le point de depart : le col de la Cumbre (4650 metres). Briefing de 10 minutes sur les consignes de securite, le comportement a avoir lors de la descente, l'usage de l'engin, par notre guide Hector. Il est rode. Plus de huit ans qu'il fait cela quasiment tous les jours. C'est bien explique et indispensable. Rares seraient les agences a fournir ces indications vitales.

Debut du parcours 4650 metres. Fin du parcours 1700 metres. 64 km de descente. Quelquefois, Hector fait la route de la mort dans le sens de la montee, pour s'entrainer qu'il dit.

Une fois fin prets, nous commencons par un premier troncon bitume, qui nous laisse le temps d'apprivoiser nos montures. Le paysage defile, montagneux. Il y a du trafic sur la route. Bus, jeeps, taxi et autres camions, plus les autres groupes de riders, mais ca va. Puis on quittera le bitume pour attaquer reellement ce pour quoi nous sommes venus : l'ancienne route, vertigineuse, qui ressemble plutot a une piste avec des passages etroits qui expliquent les nombreux accidents survenus lors du croisement de vehicules. Au fil de notre descente, la vegetation evolue, le vert augmente, devient plus epais, plus grand. Idem pour la chaleur. On enleve les couches de vetements au fut-et-a-mesure. Partis avec le blouson et le froid aux doigts nous finissons en t-shirt. Finalement, peu de vehicules rencontres. En voiture balai, notre minibus de support. Il nous ravitaille a des points cles, et prend des photos regulierement.

Pour la petite histoire, cette route a ete construite par plus de 2000 prisionniers, tous morts. Les survivants, une fois l'ouvrage termine, ont ete pousses dans le vide par les policiers a la demande du president de l'epoque (on ne sait pas laquelle). Elle fut largement empruntee et devint la route la plus meurtriere (du Monde ?), des bus entiers sont sortis de route a cause de chauffeurs bien souvent burrachos, croisement de vehicules tres difficile, jusqu'a ce que la nouvelle route, beaucoup moins dangereuse, soit realisee.

Super descente, excellent souvenir. Encadrement pro. On a vu la difference d'equipement avec les autres groupes aussi. Y'avait pas photo !

A l'arrivee, dans le patelin de Yolosa, rafraichissements dans un bar. Nous nous separerons du groupe a Yolosita, ville voisine, ou nous prenons un taxi pour monter a Coroico, bourgade principale de la region des Yungas, region de la culture de fruits (bananes, oranges, papayes, etc.) et du fameux cafe du gringo de Jacques Vabre...

Nous y passerons une nuit a l'hotel Bella Vista, qui merite bien son nom. De notre grande chambre, une large baie vitree qui domine la vallee. Vue a couper le souffle. Des condors qui volent sous nos yeux. Terrible !

Lendemain, retour a La Paz via un bus qui mettra 3h (interminable !). Une nuit dans un hotel du quartier touristique avant de prendre un petit avion de 20 places de la compagnie AmasZonas pour Rurrenabaque. On se rapproche de l'Amazonie...

A bientot pour des nouvelles piquantes (oui, a cause de ces satanes mosquitos qui nous attendent de trompe ferme !).