Modessa Island

La nuit a été courte. Après avoir veillé jusque vers 3h30, on se recouche et on s'endort avec difficulté car le bar boum boum est toujours ouvert. Le réveil sonne à 6h00, la mise en route est difficile même si nous n'avons que peu de temps pour nous préparer et réagir. Avec nos sacs, nous nous postons sur la route principale pour attraper un tricycle pour nous conduire au terminal des bus. Celui-ci ne veut pas négocier, alors on lui fait faire un détour pour passer par un ATM et tenter de retirer de l'argent. Ca fonctionne pour Michel mais pas pour Claire. Arrivés au terminal, il nous dépose devant le van qui va partir en direction de Roxas, pas le temps de négocier ni même de connaître le prix du billet que nos sacs sont déjà installés dans le coffre... Hummm... Finalement le tarif est correct. Le mini van n'attendait que nous pour partir et c'est tant mieux car nous avions lu qu'il ne partait qu'une fois plein et que l'attente de la clientèle pouvait être longue parfois. Nous sommes 7 au total, mais le voyage doit lui être rentable. La route est goudronnée jusqu'à Roxas, il pleut par moment, le ciel est mitigé. Le van est kitschement décoré et le chauffeur ne compte pas faire d'heures sup'. Le pare-brise est étoilé, comme pas mal de véhicules ici. Faut dire que vu l'état de la route, c'est pas étonnant.

A l'arrivée, il nous debarque au terminal et nous attrapons un tricycle pour aller à l'embarcadère où nous espérons trouver un contact sur place pour partir sur Modessa Island. Notre jeune chauffeur nous dépose devant la boutique Modessa, du nom du resort installé sur l'île. Un coup de fil par la tenancière pour prévenir les insulaires que nous sommes arrivés et le bateau se met en route pour venir nous chercher. Une heure plus tard, alors que nous sommes confortablement installés à l'étage de la boutique, un certain Choy se présente à nous : notre guide pour l'île.

Avant de repartir, il doit faire un tour au marché, nous l'attendons donc sagemment. Il est sympathique et plutôt femme que homme. C'est un lady boy... Cela est tellement prononcé que la question ne se pose pas. Le temps est un peu couvert mais les couleurs sont magnifiques. Un touriste suédois vivant en Thailande en revient, il a été enchanté et nous confirme que c'est magnifique. Du coup, il tape la discute avec Michel qui joue le jeu, crevée de ma courte nuit, je cède et vais m'installer dans une méridienne jute en face qui me fait de l'oeil depuis plus d'une heure. Vers midi, on largue les amarres avec le bateau traditionnel : une bangka. Sorte de longue pirogue avec un bras de chaque côté pour équilibrer (balancier).

La traversée dure une bonne heure avec le bruit du moteur qui nous pétarade dans les oreilles.

Surprise, nous sommes les seuls touristes à nous rendre sur l'île ce jour et nous serons les seuls touristes là- bas. Nous sommes très contents, même si nous ne savons pas trop à quoi nous attendre. Ce resort et cette destination ne sont pas indiqués dans notre guide, Michel les a trouvés en lisant le blog de voyageurs venus aux Philippines en 2010. Une heure plus tard, nous arrivons et sommes acueillis par un welcome drink : une noix de coco fraîchement cueillie. On nous explique comment cela fonctionne et comment sont installés les lieux puis notre déjeuner est servi.

Ensuite, on nous conduit à notre bungalow : le meilleur emplacement pour le coucher de soleil de ce soir avec salle d'eau et wc privés. Le bungalow est sommaire mais confortable : un grand lit avec une moustiquaire, une terrasse avec son hamac et la vue imprenable sur cette mer d'un bleu turquoise.

L'île est calme, relaxante et très agréable. Dès le repas fini, on enfile le maillot, les palmes et tuba.

Les bons spots de snorkeling sont marqués par des bouées. Sans plus attendre nous plongeons. Pas besoin d'aller bien loin pour admirer les poissons colorés, étoiles de mer bleue, "clams" énormes et autres beautés de la mer. Même si cette journée reste couverte d'un ciel nuageux, il fait chaud et la mer est très bonne. Pour vous décrire un peu : la mer est bleu turquoise, le sable d'un blanc intense, les palmiers et cocotiers sont courbés au-dessus de la plage, les bungalows se fondent discrètement dans ce décor paradisiaque. On se croirait aux caraïbes ou aux Seychelles mais nous sommes aux Philippines.

En fin d'après-midi nous faisons le tour de l'île à pied. Cela ne nous prendra, en tout et pour tout, pas plus d'une demi-heure. Nous nous installons ensuite sur les transats pour profiter du coucher de soleil, malheureusement un peu caché par les nuages.

Notre dîner est prévu pour 20h. On s'endort peu de temps avant, du coup nous sommes en retard sur l'horaire. Pas de problème, ils s'adaptent.

Après dîner nous ne faisons pas long feu. Epuisés de notre mauvaise dernière nuit, de la chaleur et du snorkeling fait tout l'après-midi. On avait prévu de ne passer qu'une seule nuit, mais l'idée de repartir tôt le lendemain matin nous est insupportable. Nous prolongeons donc pour une seconde nuit sur place. C'est l'avantage de n'avoir rien pré-réservé, on prolonge sans aucune contrainte.

On se réveille avec la lumière du jour et au son des vagues. Petit-déjeuner avec vue sur la mer (dur de faire autrement puisque nous sommes sur une petite île).

Le rythme est ralenti, mais c'est tant mieux. Claire lit, se baigne... lit, se baigne... lit se baigne... Michel passe plus de temps dans l'eau. Hier, il a d'ailleurs pris des coups de soleil. Rouge dans le dos et sur les mollets : position du snorkeler oblige. Ca lui apprendra à ne pas mettre son maillot anti-UV acheté spécialement pour l'occasion en France. Comme on dit par chez nous : "connerie = douleur !". Depuis ce matin, on peut voir au loin que le temps est couvert sur l'île principale de Palawan, alors que nous profitons d'un beau soleil sur notre micro-île. Le temps se gâte dans l'après midi et la pluie arrive jusqu'à nous. On s'abrite sur notre terrasse et on profite du hamac. On se baigne aussi quand même, l'eau est un peu moins claire mais la température n'en est que meilleure. On profite à fond de cette île ou nous sommes seuls au monde. Quelques photos pour agrémenter notre séjour sur Modessa.